Nos valeurs :
Faire le choix de travailler à Rennes 2, c’est œuvrer ensemble pour l’accomplissement d’une mission commune : accompagner les étudiants dans leurs projets de formation, tout en participant à la construction d’une recherche innovante.
Forte de ses 1500 personnels et 21000 étudiants, Rennes 2 c’est également une vie culturelle et sociale riche, une communauté étudiante active, des professionnels investis dans leurs missions.
Travailler dans notre établissement, c’est l’opportunité de concilier parcours professionnel et épanouissement personnel.
Rattachée au CREAD, la personne recrutée sera placée sous la responsabilité scientifique de Julie Denouël (MCF HDR, référente scientifique Cursus Ideal, CREAD) et de Thomas Frinault (PU, Co-dir. stratégique Cursus Ideal, ARENES).
Contexte institutionnel :
Le projet pris en charge par le·la post-doctorant·e est financé dans le cadre du programme Cursus IDE@L (Innover, Développer, Étudier, Agir, se Lancer), lauréat de la vague 1 des Nouveaux Cursus à l’Université (NCU, 2017). Ce programme bénéficie d’une aide de l’Agence Nationale de la Recherche sur 10 ans et d’une subvention des collectivités locales (Rennes Métropole et Région Bretagne) sur 4 ans. Ce programme fédérait au départ 10 établissements réunis au sein d’un Consortium : les Universités de Rennes 1 et Rennes 2, Institut Agrocampus Rennes-Angers, CentraleSupelec, EHESP, ENS, ENSAI, ENSCR, INSA Rennes, Sciences Po Rennes. Suite à la création de l’Établissement public expérimental de l’Université de Rennes, la gouvernance institutionnelle a quelque peu évolué. Il poursuit trois principaux objectifs : améliorer la réussite des apprenants, leur insertion professionnelle ; répondre aux défis sociétaux que sont l’insertion, l’évolution dans la société numérique, le développement durable et la responsabilité sociétale ; individualiser les parcours de formation de façon massive et sécurisée dans un cadre de « Formation tout au long de la vie ». Il vise par ailleurs : une architecture rénovée et partagée des formations afin de permettre une individualisation des parcours de formation ; des parcours individualisés d’orientation professionnelle sécurisés et valorisés ; une transformation pédagogique accélérée et la promotion de l’enseignement par la pratique ; des formations professionnalisées et des compétences tournées vers la société numérique et la responsabilité sociale et environnementale. Le projet comporte un volet recherche visant, par le financement de contrats de recherche, à produire et diffuser des savoirs relatifs à la transformation curriculaire et pédagogique des formations.
Le projet pris en charge par le·la post-doctorante·e sera rattaché au CREAD (Centre de Recherche sur l’Education, les Apprentissages et la Didactique), unité de recherche en sciences de l’éducation et de la formation de l’Université Rennes 2. Il sera positionné en dialogue avec les travaux portant, au sein de ce laboratoire, sur les transformations de l’enseignement supérieur (politiques, dispositifs, parcours).
Contexte scientifique
Faisant écho à l’une des problématiques du projet Cursus Ide@l, le contrat de recherche vise à explorer l’une des transformations les plus manifestes de l’enseignement supérieur, son adossement aux enjeux de professionnalisation des formations universitaires. Certes, ces enjeux n’ont rien de nouveau. Déjà présents au XIXème siècle dans les facultés de droit, de sciences ou de médecine, ces enjeux se sont accrus au sortir de la 2ème Guerre Mondiale, en lien avec les objectifs de modernisation du système éducatif français, d’aménagement des territoires, de développement d’une main d’œuvre qualifiée et de diversification des filières (Charle, Verger, 2012). Les enjeux de professionnalisation ont été cependant élargis et renforcés depuis la fin des années 1990 : ils concernent désormais toutes les formations universitaires du premier cycle au doctorat, ils visent l'acquisition de compétences professionnelles et sociales reconnues et ils requièrent l'accompagnement des étudiants dans leur parcours d'études en vue de leur future insertion sur le marché du travail. Ces évolutions font suite à la mise en œuvre, à l’échelle européenne, du Processus de Bologne (1999) et, à l’échelle nationale, de plusieurs réformes (LRU en 2007, Loi Fioraso en 2013, Loi ORE en 2018, LPR en 2020) qui, de façon convergente, placent l’enseignement supérieur au service de l’employabilité, de la croissance et de la compétitivité économique.
Ces évolutions ont donné lieu à de nombreux travaux, questionnant les effets de la professionnalisation sur la transformation de l’offre de formation universitaire et, ce faisant, la manière dont les logiques éducatives et les logiques économiques s’entrecroisent (Agulhon, 2012 ; Chambard, 2020 ; Crespy, Lemistre, 2017 ; Epiphane, Giret, 2012 ; Gayrault et al., 2011 ; Le Cozanet, 2019 ; Maillard, 2012 ; Quenson, Coursaget, 2012). La professionnalisation y apparaît comme un phénomène non homogène et non consensuel, pouvant s’actualiser selon des modalités diverses : des contenus (i.e., par la création de filières ou d’unités d’enseignement professionnelles ou par le déploiement de l’approche par compétences), des parcours (i.e., par le développement des stages, de l’alternance en formation initiale, de dispositif de formation à l’entrepreunariat, mais aussi le recrutement d’experts non académiques dans les équipes enseignantes), des publics (i.e., par le prisme des logiques de sécurisation des parcours et des dispositifs de formation continue tout au long de la vie). Si les pouvoirs publics apparaissent fortement prescripteurs, les dynamiques d’appropriation et de traduction de la professionnalisation des formations universitaires demeurent, selon les territoires, les établissements et les disciplines, encore très variables ; variabilité qui invite à la réalisation d’études empiriques pour objectiver les logiques et processus à l’œuvre. Le présent contrat de recherche s’inscrit dès lors dans le prolongement de ces travaux.
Missions : En lien avec les responsables scientifiques du poste, le·la post-doctorant·e assurera la conception et la mise en œuvre d’une enquête portant sur les modalités de fabrication et de mise en œuvre de l’approche par compétences (APC) dans le cadre de la professionnalisation des formations de de 1er cycle universitaire. Inscrite dans une visée compréhensive, l’étude sera fondée sur une approche sociologique de l’enseignement supérieur, croisant plus spécifiquement sociologie des curricula (Barrier et al., 2011 ; Forquin, 2008) et sociologie des instruments d’action publique (Frinault et al., 2021 ; Lascoumes, Le Galès, 2018).
L’enquête intègrera différents niveaux d’analyse : le niveau national et politique (avec la DGESIP, l’ANR et le Réseau national NCU), le niveau local chargé de le traduire en réalisations (avec le réseau territorial NCU et les services d’appui à la pédagogie du site universitaire rennais), puis le niveau micro- local qui lui donne son contenu (les équipes pédagogiques dans les établissements du consortium). Dans les relations entre les deux premiers niveaux, il s’agira d’examiner le rôle de la DGESIP et des réseaux NCU nationaux et locaux dans les dynamiques de formalisation, de régulation et de normalisation de l’APC. Au niveau micro-local, ancré sur le site universitaire rennais, il s’agira d’étudier les modalités d’appropriation de l’APC par des équipes disciplinaires différentes ainsi que leurs effets sur la structuration des curricula de 1er cycle. Dans ce processus, une attention particulière sera portée au rôle des référentiels métier et diplôme, existants ou élaborés à cet effet.
Outre des sources écrites diverses et de natures différentes (littérature scientifique, littérature grise, documents institutionnels, guides pratiques, communiqués, etc.), la recherche devra nécessairement s’appuyer sur des méthodes empiriques.
Activités principales :
Concevoir et mettre en œuvre une démarche d'enquête par entretiens et observations
Formaliser une base de données documentaires (documents institutionnels APC, maquettes, référentiels, etc.)
Analyser les données à partir de dispositifs de traitement mixte qualitatif-quantitatif
Organiser des points d’étape sur l’avancée des travaux avec les responsables scientifiques du projet
Diffuser et valoriser les résultats sous forme de communications et de publications scientifiques, auprès du consortium du projet et de la communauté académique
Connaissances :
Spécialisation sur l’un des champs de recherche concernés : sociologie de l’enseignement supérieur, sociologie des curricula, sociologie des instruments d’action publique
Les principes éthiques et réglementaires relatifs à la conduite d’enquêtes
Compétences opérationnelles :
Maîtriser la conduite de projet scientifique
Savoir élaborer des outils de collecte et de traitement de données quantitatives et qualitatives (questionnaires, entretiens, observations de terrain, etc.)
Maitriser les logiciels de traitement statistique et savoir exploiter une base de données
Capacités rédactionnelles
Compétences comportementales :
Rigueur
Autonomie
Compétences relationnelles
Savoir travailler en équipe
Nous rejoindre, c’est vouloir évoluer au sein de campus et de villes dynamiques et attractifs.
C’est également bénéficier de :
. Une possibilité de télétravail jusqu’à 2 jours/semaine, selon les nécessités et l’organisation du service, sans condition d’ancienneté
. 54 jours de congés annuels dès la première année
. Une participation aux frais de complémentaire santé (mutuelle) à hauteur de 15€/mois
. Des offres loisirs, sport et culture pour tous les agents
. Un remboursement partiel aux frais de transport en commun sur l’ensemble du territoire départemental
. Un forfait mobilité durable pour l’utilisation d’un cycle sur les trajets domicile-travail
. Une politique active en faveur de l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap
Dossier de candidature : les candidat·e·s devront transmettre par courriel à J. Denouël et T. Frinault, d’ici le 4 décembre 2024 :
- Un CV analytique
- Une lettre de motivation
- Un projet de recherche sur 3/4 pages bibliographie comprise
- Le rapport de soutenance de thèse et, éventuellement, l’avis de qualification
Elles/ils recevront une réponse le 11 décembre pour un éventuel entretien qui se déroulera durant la matinée du 18 décembre 2024.
Contact : julie.denouel@univ-rennes2.fr ; thomas.frinault@univ-rennes2.fr
Poste de catégorie A - corps des Ingénieurs de Recherche :
Poste à pourvoir à compter du 3 février 2024.
Ouvert aux non titulaires dans le cadre d'un CDD de 24 mois.
Nos recrutements sont fondés sur les compétences, sans distinction d’origine, d’âge ou de genre et tous nos postes sont ouverts aux personnes en situation de handicap.
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